Plongée dans l’univers d’un artiste mystérieux et objet de toutes les légendes : Léonard de Vinci
« La Bastille demolite », vers 1790, Angleterre. Cette pièce de coton imprimée outre-Manche illustre la démolition de la Bastille initiée par Louis XVI dès 15 juillet 1789. Ici, les emblèmes de la monarchie côtoient ceux de la Révolution dont la pique et le bonnet phrygien. Cette association de symboles souligne une tentative de conciliation politique de la part du monarque qui reconnaît d’ailleurs ce même jour l’existence et la légitimité de l’Assemblée nationale.
Crédits : Don de Robert Allerton
Le bonnet phrygien encore timide lors de la prise de la Bastille n’est déjà plus un couvre-chef comme les autres quelques mois plus tard. Parfois frappé de la cocarde bleu-blanc-rouge qui inspirera le drapeau français, le bonnet de la Liberté devient une coiffure patriotique qui défie l’aristocratie.
Très en vogue en 1791, il passera de mode peu à peu au cours de l’année 1792 en tant qu’accessoire vestimentaire, sans perdre en rien toutefois sa charge symbolique. Il faut dire que le bonnet phrygien s’inscrit désormais dans une tradition iconographique forte qui rappelle des prises de pouvoir plus anciennes : les assassinats de Jules César et celui d’Alexandre de Médicis.